Quand Star Wars s’appelait « La Guerre des Etoiles »…

29 06 2009

Petit moment nostalgie pour vieux cons:
je me demandais qu’est ce qui a bien pu me faire autant vibrer quand j’étais môme, le jour où j’ai découvert « La Guerre Des Étoiles » … c’était en 1977 !
Star Wars - La Guerre Des Etoiles
Tout d’abord à cette époque, j’étais plutôt fan de James Bond et en 1977 se profilait « L’Espion Qui M’Aimait » avec sa voiture sous marine ! Les magasins de jouets regorgeaient de miniatures « Corgy Toys » avec un hélicoptère de la Strombreg Inc et la fameuse Lotus Esprit Blanche qui allait emmener Barbara Bach et Roger Moore jouer au sous marin.
A coté de l’affiche du futur James Bond, il y avait une autre affiche: celle de « La Guerre des Étoiles ». Je me souviens du jour où je l’ai vu pour la première fois. A la radio passait «Now I need you» de Donna Summer avec un coté très « secte futuriste »… et sur l’affiche un slogan bien étrange: « Que la Force soit avec toi ».

Star Wars - La Guerre Des Etoiles
A l’époque, pas d’Internet ni Écran Fantastique accessible pour se faire une opinion. Les films arrivaient en France des mois après leur sortie aux US et il fallait encore compter 3 mois de plus pour qu’ils arrivent en province… Donc les affiches et les photographies épinglées dans les cinémas étaient notre principale source de rêve en attendant de découvrir le film. Avec une affiche pareille: Leia montre ses jambes et Luke sa poitrine en brandissant une croix de lumière sur fond de flotte spatiale… je pensais que c’était une affiche pour un ballet. Ben oui, une guerre de danseurs étoiles !
En fait je vivais tellement dans un trou perdu que c’est en fait ma cousine Valérie qui eu la chance de découvrir « La Guerre des Etoiles » quelques mois avant moi.
-Alors il y a une « Étoile Noire » !
-Et une « Étoile Blanche » ?
-Si tu veux. Il y a des « rebelles ».
-Ils se battent avec quoi ?
-Avec des « épées lasers » !
-Wow!!! Et il y a des robots.
-Oui il y a Sripio et Artout Ditout ! Et puis ya Anne Sauleau et son Wouqui !

Star Wars - La Guerre Des Etoiles

C’en était trop. Ce film allait dépasser de loin les meilleurs épisodes Cosmos 1999 dont je n’avais pas raté un  seul épisode à « Samedi Est A Vous ». En revenant de l’école, je passais devant l’un des trois cinémas de ma ville, le plus grand et la plus belle salle (les autres salles étaient réservées aux films de bidasses…) et je comptais les jours jusqu’à la semaine de sortie.

Une séance à 21h00 le soir en semaine. Une grande salle avec ses fauteuils en velours rouge du balcon et ceux en skai orange dit « club ». C’était aussi l’époque des entractes. Le temps de changer de bobine et de déguster un Nuts ou des chocolats Bahlsen à la pub délirante façon Barbarella. On allait voir les films une seule fois. Donc on ouvrait bien ses mirettes. Il fallait attendre presque 10 ans avant de les retrouver à la télévision. (Un peu moins avec l’avènement des magnétoscopes au début des années 80!).

Star Wars - La Guerre Des Etoiles

Bref on sortait de la salle avec des étoiles plein les yeux. On ne parlait que de ça à la récré! Surtout que pour une fois le paternel qui nous avait accompagné voir cette « connerie », et ben il avait vraiment apprécié ! Un an plus tard, le mien me parlait encore du « Wookie »… et allait m’en vouloir à mort que j’aille voir « l’Empire » sans lui !

Star Wars - La Guerre Des Etoiles

Sans entrer dans les détails sur le succès mondial de Star Wars, il est certain qu’après ce film, le cinéma de SF allait changer de cap. D’abord l’espace était un monde bruyant. Les chasseurs TIE passaient devant nous en poussant des hurlements sinistres. Le Faucon Millénaire rugissait docilement. L’attention donnée aux bruitages mais aussi à leur perception dans l’espace: c’était du jamais vu. Lucas avait déjà expérimenté l’effet Doppler dans THX118 et sa poursuite de « Jetcar ». Mais le moindre vaisseau qui passait au ras de la caméra nous en mettait plein les oreilles. Le son, c’est ce qui a de primordial dans le dépaysement qu’apporte un film. Bruitages et musique, tous concordent à vous immerger dans une dimension parallèle. Par exemple, ce fut un des éléments du succès de « Battlestar Galactica » sur Scifi, le choix de la musique inspirée World Music, mêlant DoukDouk et percussions tribales aux bruitages très « starwars » des « Marauders Cylons » et des « Vipers Coloniaux ». En plus, Star Wars nous proposait une musique classique en pleine période ou « futuriste » rimait avec « Jean Michel Jarre » ou mieux encore « Space Art » (Dominique Perrier et de Roger Rizzitelli, qui entre autres, ont longtemps travaillé avec Jarre, en compagnie de Francis Rimbert)! Et là que pour souligner les ambiances de cette galaxie loitaine il y a très très longtemps voici du symphonique héroïque offert sur un plateau par un des musiciens américains les plus extraordinaires: John Williams ! (Merci à Spielberg d’avoir jouer les entremetteurs en scène!)

Star Wars - La Guerre Des Etoiles
Star Wars - La Guerre Des Etoiles
Star Wars - La Guerre Des Etoiles

Parce que ce qui me faisait le plus rêver en tant que gamin, c’était que « La Guerre des Étoiles » n’était pas un futur mais un passé antique !
Des années après, entre deux « Temps X » des frêres Bogdanoff, le rêve proposé par George Lucas perdurait. Un manche à balai et de l’alu et on s’armait d’un sabre laser et devenait un « Djedaï ». Parce que soyons clair, tout le monde le sait, l’arme la plus cool c’est le « sabrolaser ».
Ah oui, parce qu’à l’époque à défaut du Net on avait les livres et les BD de chez Lug de la « Guerre des Etoiles ». Sur un des premiers livres ils avaient traduit « Luke Skywalker » en « Luc De Courtciel ».  Je vous passe les « Chicktabba », les « Dark Vador », « D2R2 », « Etoile Noire »…et autres Chasseurs Taïe (T.I.E. signifiant en réalité « Two Ion Engines »)…
Star Wars donnait aussi l’impression d’être truffée d’effets spéciaux, alors qu’il y en avait en gros un quart d’heure mis bout à bout. Magie du montage. (ILM: « I Love Marcia »!). La qualité avant la quantité. Ce n’est plus tellement le cas de nos jours…

Star Wars - La Guerre Des Etoiles

J’avais fait l’expérience de projeter à la nouvelle génération, gavée de « Bullet Time » et autres CGI, ce que nous appelons maintenant l’Episode IV – Un Nouvel Espoir ». Si, si!! Il y a des jeunes qui connaissent « Harry Potter » sur le bout des doigts et qui n’ont jamais vu ce film de 1977!  Et donc, lors du premier passage en hyperespace du Faucon, quand ils se sont tournés vers moi, les yeux brillants en annonçant « trop bien!!!, je me suis dit: la magie opère toujours! La recette fonctionne! Pourtant elle a été plagiée, éventée depuis plus de trente ans, mais elle procure toujours autant de frissons !

2009. Star Wars est devenu une des franchises la plus rentable au monde. On parle d’une série TV de 400 épisodes, sans doute galvanisée par le succès de Galactica ? Elle sortirait en 2011 ? Tournée en Australie…
Et ben j’espère que les responsables de ce projet gardent dans leur cœur « cette toute première fois » où ils ont vu Star Wars au cinéma, qu’ils se repassent en boucle les épisodes IV et V et qu’ils ne nous trahiront pas « trop »…
Star Wars - La Guerre Des Etoiles





2012: l’Apocalypse fait toujours recette !

22 06 2009

2012

Rappelez vous, à la fin des années 90, nous avions vu fleurir une floppée de films catastrophes dits « millénaristes ». On avait la peur de « Y2K »: tous les ordinateurs allaient faire un énôrme BUG ! Judgement Day nous tombait dessus en 1997, puis en 1998 (le résultat de trois fois le nombre 666), puis en 1999 (999 c’est 666 à l’envers) puis en 2000…
Les producteurs, depuis, avaient mis la pédale douce sur les films de fin du monde jusqu’à ce qu’ils se décident à rentabiliser tous les progrès en CGI faits depuis 10 ans: nous sommes en 2009 et nous allons trembler parce que le calendrier Maya s’arrête au solstice d’hiver 2012 !
Apocalyse II, elle revient et elle n’est pas contente !
On va finir par croire que certains scénarios et mise en scène sont d’abord définis par les studios d’effets spéciaux.
Genre:
-J’ai encore un nouvel algorythme pour calculer les vagues géantes.
-Wow ! Trop bien !
-En plus en ce moment c’est les soldes, aors je te calcule 3 vague pour le prix de deux !
-Bouge pas je préviens le scénariste de Roland Emmerich.
-Roland Emmerich, il a pas besoin de scénariste… envoie lui un texto.

2012

Rien que dans la bande d’annonce, les tsunamis ont la part belle, des pluies de météorites (comme dans Deep Impact, Armaguedon, Transformers 2… les mêmes!) en veux tu en voilà, des situations improbables à la pelle (il devait y avoir des soldes la dessus aussi au vu des prouesses aéronautiques constatées). Et pour le coup, soldes ou pas soldes, le budget de 2012 serait de 200 millions de dollars !!! Comme quoi Cassandre fait toujours des émules pendant la crise ! Et puis, le budget casting n’est pas en retrait avec  John Cusack, Amanda Peet, Thandie Newton, Danny Glover et Olivier Platt. Rien que ça !
Cette confiance dans la rentabilité de la Fin du Monde provient aussi du fait que le film va dans le sens des théories abracadabrantesques qui circulent sur le net: la Norvège prépare en secret une Arche dans l’archipel arctique du Svalbar, la théorie du complot Illuminati, les Mayas ont enfanté Madame Soleil, la Planete X va s’aligner sur les autres planètes du système solaire et causer un gigantesque cataclysme… Comme avait dit Jacques Dutronc: « On nous cache tout, on nous dit rien. Plus on apprend plus on ne sait rien. On nous informe vraiment sur rien. » Avec toutes les preuves avérée de mensonges tchernobilesques plus ou moins habiles des gouvernements,  il y a de quoi titiller votre imagination de graine de secte non ? Petit scarabée, éloigne toi de la penderie et lâche cette corde à nœuds !

Mais: «Si on se projette au 21 décembre 2012 et qu’on regarde les cartes stellaires, [on voit que] c’est vrai: le centre de la galaxie, le Soleil et la Terre seront parfaitement alignés. Ça va se produire, c’est vrai. Mais ce que le site ne vous dira pas, c’est que cela se produit chaque année, le 21 décembre.»

Et comme dirait David Stuart – historien et spécialiste des Mayas – dans un article du Los Angeles Times: «Se tourner vers les anciens Mayas pour trouver des réponses à nos problèmes modernes n’est pas la meilleure utilisation que nous puissions faire de notre temps et de nos neurones.»

2012

En attendant, un projet de Roland Emmerich, c’est toujours plus excitant qu’un film chorale de François Ozon, même si son intrigue se passait le 21 décembre 2012, non ? Même si le plus Allemand des réalisateurs hollywoodiens n’est pas un as du scénario abouti, il nous livre des images qui font leur petit bonhomme de chemin dans la pop culture mondiale et à grands coups de pelle en plus!
On retrouve aussi les thèmes de prédilection de Roland depuis Stargate: le scientifique qui a tout compris, la base secrète, le président des Etats Unis (Danny Glover!!! Yes!!!) et la destruction des monuments cartes postales du monde entier. Je trouve qu’il y a un petit coté Blake & Mortimer aux épopées emmerichiennes.

Et tout ça, ça va nous faire un bon gros blockbuster pour se gaver de pop corn entre deux assourdissants grondements en THX 5.1. !!! Un roller coaster, véritable catalogue des possibilités des CGI en 2009.
Il ne manque qu’une seule chose au catalogue du dernier film de Roland Emmerich: la 3D, l’Imax et peut être l’originalité. Parce que le thème du Déluge est un vieux fantasme de Roland. En effet son premier film n’était il pas « Le principe de l’arche de Noé » ?

2012





Karl Urban: Legendes et Guerres Des Boutons

7 05 2009

-Ben mince alors ! Dans Star Trek, là! Y’a Karl Urban !!!
-Ben si ! Mais c’est lui !
-Il était pas abonné aux rôles de gros bras tendance méchant du bac à sable stellaire? Ambiance « Doom » ou « Chroniques de Riddick » ?…

Karl Urban

Choisir Karl Urban pour le rôle du Docteur Leonard « Bones » McCoy était un pari plutôt osé quand on connait le passé cinématographique plutôt « musclé » de l’acteur néozélandais. Une ballade dans la Série « Xena », La Trilogie du Seigneur des Anneaux, Riddick, Doom, Pathfinder…
Ca ressemblait à une douce descente aux enfers du Direct To Video. Et ben non. Il revient là ou on ne l’attendait pas !

C’est assez logique quand on sait que Urban est un fan de Science Fiction.

Comme la direction d’acteurs de Star Trek est excellente, les acteurs donnent le meilleur d’eux mêmes. « Bones » parfaitement incarné. Grande gueule, débrouillard, flippé ! Karl Urban arrive à faire oublier sa carrure dans un jeu plein de finesses. Mais l’excellente surprise reste Chris Pine qui arrive à nous faire apprécier James T. Kirk et ce sont toutes les scènes avec Karl Urban qui sont les plus convaincantes.

Karl Urbandans Pathfinder

Karl UrbanEn Seigneur Vaako dans Riddick

Karl Urbandans Star Trek

Karl UrbanEn Cupid dans Xena

Karl Urbandans Doom

Karl UrbanEn Eomer fils de Theoden dans LOTR II et III

Karl Urban





Firefly + Serenity: les westerns SF intelligents et interplanétaires !

7 03 2009

FIrefly Logo

Tour à tour hilarante, terrifiante, touchante, passionnante, la série « Firefly » de Joss Whedon (« Buffy ») n’a pas vécu une saison entière pourtant elle a donné lieu à un final sur grand écran « Serenity ». En fait selon Whedon, la série n’avait pas été annulée, mais écrasée comme un insecte dès le départ. En fait, il n’y avait jamais eu de véritable osmose avec la chaine. Ils n’en voulaient pas, ils ne l’ont jamais bien comprise, ni vraiment mise en avant. en changeant constamment les horaires de diffusion. Dès le départ elle n’avait aucune chance.

Affiche« Nine people looking into the blackness of space and seeing nine different things »

Pourtant, « Firefly » est peut être la série de SF la plus accomplie jamais produite pour la télévision. Des personnages aussi attachants que ceux de Galactica (saisons 1 & 2) avec un humour dévastateur et fédérateur en prime. Un univers très très malin ou la langue universelle est le chinois ! Et oui, le langage spatial du futur n’est pas l’anglais… et les insultes proférées pendant la série sont toutes en mandarin et l’écriture utilisée est le katakana !

FIrefly

L’action de Firefly se déroule en 2517. L’humanité a abandonné la Terre, pour coloniser un nouveau système solaire immense (et improbable) où ont été terraformées des dizaines de planètes et des centaines de lunes autour d’un même énorme soleil. Les planètes « centrales » se sont regroupées, formant l’Alliance. Les planètes « extérieures » sont restées indépendantes, du moins jusqu’à ce que l’Alliance décide que les règles de la civilisation devaient s’appliquer à tous. Une guerre dévastatrice s’ensuit, qui durera six longues années. Finalement, lors du siège de Serenity Valley, les forces de l’Alliance remportent une victoire décisive sur les Indépendantistes. Parmi eux, le sergent Malcolm Reynolds. Miné par la défaite, ce dernier décide de vivre en marge de la société, vers les mondes extérieurs, là où l’Alliance n’a encore que peu, voire pas, d’influence. Il achète un vieux vaisseau, de classe Firefly, qu’il baptise Serenity. Il engage un équipage et se met à vivre de petits boulots, plus ou moins légaux. Contrebande, transport de fret ou bien charter, pour Reynolds le plus important est de continuer à voler et rester libre.

RiverRiver: à la fois Deus ex Machina et touche de poésie de la série… un vrai Terminator !

Trahisons, retrouvailles, légendes, chaque épisode de la série amène son lot de rebondissements et de cliffhangers. Plus on connait les personnages plus on sait à quel point les situation les plus dramatiques peuvent devenir les plus coquasses d’une manière complêtement inattendue. On retrouve dans une moindre mesure le charme d’une série comme « Amicalement Votre » pour la gouaille et les trouvailles scénaristiques. En fait nous sommes dans un vrai Western Spatial. Il y a l’Union et les Confédérés, la « frontière » de l’Ouest sauvage, ce sont les planêtes extérieures et les indiens scalpeurs de pionniers ce sont les horribles « Reavers » ! En fait, Joss Wheson s’est inspiré d ‘un livre « The Killer Angels » sur les perdants de la Guerre de Sécession après la bataille de Gettysburg et leur destin au sein du Far West.

La musique joue un rôle prépondérant, avec un style unique très country donnant un coté anachronique aux ballets high techs des véhicules astronautiques de ce 26ème siècle. Une chose est certaine, dans chaque épisode, la musique originlae intensifie l’expérience vécue !

Ce qui a fait aussi le charme de la série ce sont ses dialogues (en version originale) qui sont de petites merveilles d’humour. Les meilleurs répliques sont toutes amoureusement répertoriées sur les sites de fans anglo-saxons mais sans connaitre la série et les personnages, les reproduire ici tomberait à plat. Surtout que tous les personnages offrent des possibilités inattendues de réparties. Certains sont trop bêtes (Jayne!), d’autres loufoques, d’autres atypique, d’autres naifs, d’autres très cool, de quoi alimenter du comique de situation à gogo rien qu’en puisant dans le petit équipage du Firefly.

FIrefly Personnages
Inara, River, Wash, Simon, Kelley, Mal, Book, Jayne et Zoe

Y’a pas, dans une série il faut au moins présenter les personnages:

Zoe (Gina Torres !!! ): excellente combattante, elle a combattu sous les ordres de Mal Reynolds durant la guerre, et sert sur le Serenity en tant que second. Rapide, cool, mortelle, super sexie, elle entièrement dévouée à son capitaine, qu’elle suit dans les missions les plus risquées, elle a parfois du mal a concilier son caractère de feu avec sa vie de couple. Elle est en effet mariée à Wash, le pilote.

Wash (Alan Tudyk): le pilote du Serenity. Et tout l’inverse de Zoé: stressé, rigolo, speed, pas du tout un homme de terrain. Jamais a cours d’un bon mot, il est l’une des voix de la raison sur le vaisseau, et tique dès que l’on parle de tuer ou d’éliminer quelqu’un. Un peu jaloux de la façon dont sa femme obéit à Malcolm… (Alan Tudyk a joué dans « 3:10 pour Yuma » depuis avec la même tête d’éffaré ! )

Kaylee (Jewel Staite): la mécano sexie et « chaude », elle est le cœur du vaisseau. Toujours enjouée, souriante et gourmande (de fraises !). Mécanicienne-née, les machines lui « parlent », et elle peut réparer n’importe quoi en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Elle éprouve pour le Serenity un amour profond, la considérant comme une créature à part entière. En mal de calins, elle en pince pour le docteur Simon.

Firefly
Le « Serenity » vaisseau de la classe Firefly (Luciole)

Simon (Sean Maher): froid, réservé, timide, déterminé. Brillant chirurgien, il abandonne sa carrière et dépense toute sa fortune pour faire évader sa soeur River d’une académie pour jeunes surdoués, après avoir découvert qu’on l’y maltraite. Il est un fugitif et un des moteurs de l’intrigue de fond avec sa soeur River.

River (Summer Glau): Incroyablement surdouée et intuitive, elle est capable d’apprendre en un clin d’oeil tout ce qui peut l’intéresser, que ce soit la physique quantique ou la danse. Après son évasion, de graves séquelles subsistent: paraissant par moment tout à fait normale, elle peut ensuite se prostrer d’un coup en murmurant des paroles incompréhensibles. Elle semble avoir une perception des gens et des évènements tout à fait exceptionnelle, qui laissent à penser qu’elle peut quelquefois sentir ce qui va se passer dans un futur proche.

Inara (Morena Baccarin) est un « Compagne », sans doute la personnalité la plus respectable du bord. Elle loue à Malcolm Reynolds l’une des deux chaloupes du Serenity, et s’en sert de bureau mobile pour aller à la rencontre de ses clients. Les Compagnes ne sont pas de vulgaires prostituées, et se rapprochent plus des geishas ou des courtisanes.

FLyingWash aux commandes: très concentré !

Jayne (Adam Baldwin) est le gros bras de service. Il est toujours bon de l’avoir dans son dos au cas où les choses tourneraient mal, bien qu’il ne faille pas trop lui faire confiance non plus, au cas où il trouverait meilleur payeur. Jayne est stupide, violent, profiteur, branleur et est néanmoins un personnage moins lisse qu’il n’y paraît, et tout en restant la plupart du temps une brute épaisse. Il est un des éléments comiques toujours à ses dépends. (C’est un gros macho qui s’appelle « Jane » quand même !!!)

Book (Ron Glass): Le Pasteur Book a rejoint Serenity quelques jours après avoir quitté son abbaye. Séduit par le bagout de Kaylee, qui remarque qu’il s’intéresse plus aux vaisseaux qu’aux destinations (et que par conséquent sa Serenity est le meilleur choix pour lui), il lui avoue que parfois le voyage lui-même est la partie la plus intéressante du périple. Son passé violent laisse supposer qu’il n’a pas toujours été un homme de foi.

Nathan

Malcolm « Mal » Reynolds (extraexcellentissime Nathan Fillion): Moins cynique qu’il ne veut bien le prétendre, ce vétéran « Brown Coat » est très protecteur envers cette nouvelle petite famille, qu’il n’hésite néanmoins pas à rudoyer de temps à autres. Ses rapports avec la Compagne Inara sont particulièrement tendus, car aucun des deux ne peut pas admettre l’affection qu’il éprouve pour l’autre, en raison de leur métiers respectifs. A noter que Mal passe en mode « héros » que lorsque l’adrénaline coule dans ses veines, donnant beaucoup de suspense à ses actes héroiques !

Très vite donc on s’attache à nos personnages surtout que l’aventure ne va pas être tendre avec eux. Le voyage va secouer et ils vont tous y laisser des plumes, voire la vie dans la conclusion finale « Serenity ». Ils ont beaucoup de profondeur et sont définitivement dédié à un public adulte par leur préoccupations, leurs obsessions et leurs façons de réagir.

FlotteLe Blocus de la flotte de l’Alliance

Firefly est la seule série où dans un seul épisode on peut passer de l’excitation aux larmes puis de la terreur au rire. Par exemple une scène ou Mal et Wash faits prisonniers par un baron du crime sont torturés mais se livrent aussi, entre deux décharges électriques, à un règlement de compte personnel concernant Zoé… du jamais vu: on sert les dents avec eux et on ne peut s’empêcher de rire !

Le film « Serenity » propose une superbe conclusion à tous les mystères de la série. Disposant d’un superbe cinémascope, il permet de faire remarquer que Joss Whedon s’est battu avec la Fox (en vain) pour que la série soit en Wide Screen quitte à poster et cadrer les personnages bord cadre pour éviter le « Pan & Scan ». Pour donner un sentiment d’immersion immédiate, les épisodes étaient filmés à la manière de documentaires, caméra à l’épaule ou tenue à la main. Il en est de même avec les effets spéciaux. Ce style sera complêtement repompé par Battlestar Galactica. (A noter que tous les vaisseaux dans Firefly ne font absolument aucun bruit dans l’Espace, eux!)
Il n’y pas d’Aliens dans Firefly mais, force est de constater, qu’il y a des gens bizarres.

Reaver

Entre autres: les Reavers, véritables croquemitaines spatiaux dignes de grossir les rangs des Infectés de « 28 Semaines Plus Tard ». Rien que leur vaisseaux sont terrifiants. (Ils sont présents dès le premier épisode, fumants noir et ornés de cadavres). S’ils réussissent à prendre d’abordage votre vaisseau (ils y arrivent souvent), ils vous violent jusqu’à la mort, dévore votre chair et arrache votre peau pour s’en faire des vêtements et si vous avez beaucoup beaucoup de chance, ils vous feront tout ça dans cet ordre !

Plus que jamais cette série donne l’impression d’un Roller Coaster émotionnel. Tout va très vite. D’un point de vue purement scénaristique certains épisodes sont montés sous forme de flashbacks, mais d’autres faussement linéaires propose des conclusions inattendues… C’est un tourbillon d’évènements, de situations inénarrables et de bons mots. De plus les épisodes et le film donnent la possibilité de tout savoir (ou presque) sur l’histoire de chaque personnage. A voir à revoir et à faire découvrir. Un vrai petit bijou alors accrochez vous !

Firefly

Il y a tellement d’article en anglais sur Firefly par les Browncoats (fans de la série). Je ne pense pas avoir fait dans l’original mais cette série est tellement peu connue en France… c’est tellement dommage de voir des horreurs télévisuelles AB Prod « Hélène et les Gros Cons » plébiscitée comme une « série culte » et ne pas avoir la chance d’avoir des multi diffusions de petits bijoux comme cette série de Joss Whedon !

Lost my love, lost my land
Lost the last place I could stand
There’s no place I can be
Since I’ve found Serenity

And you can’t take the sky from me.

Nemo Sandman

River